Dans les années 50, la petite école primaire du village d’Alleur était constituée d’une classe maternelle, de 4 classes chez les garçons et de 4 classes chez les filles.
En septembre 1956, une bourrasque déferle sur le village… Monsieur Firmin Gérard est désigné comme directeur de l’école primaire d’Alleur, reprise par l’Etat, et directeur fondateur de la future Ecole Moyenne de l’Etat. Ainsi, dès le départ, les sections maternelles, primaires et secondaires furent fondues en un seul établissement. Cette fusion a perduré tout au long de l’évolution de notre école et, à l’heure actuelle, malgré la reprise de l’école primaire par la commune d’Ans, une véritable symbiose existe encore entre les trois niveaux d’enseignement. L’Ecole Moyenne de l’Etat à Alleur ouvrit ses portes le 1er septembre 1956.
Si les sections primaires bénéficiaient de 9 classes en dur pour 13 titulaires, classes cédées à l’Etat par l’Administration communale, l’enseignement secondaire disposait quant à lui d’une vaste prairie vallonnée, plantée çà et là, d’arbres fruitiers… et d’une salle de gymnastique – elle aussi cédée généreusement par l’Administration communale. Monsieur le directeur Gérard et le secrétaire-économe Monsieur Beauwin, purent disposer d’un petit local et du téléphone de l’Administration.
A l’ouverture de l’établissement, trois professeurs avaient été désignés: Monsieur Hilbert (français), Madame Chevigne (math-sciences) et Monsieur Remouchamps (langues germaniques). Ils furent heureusement rapidement rejoints par d’autres collègues, tels Monsieur Rousseau, Monsieur Thunus, Madame Henrion et d’autres, soit un total de 20 professeurs qui oeuvrèrent pour s’occuper des 107 élèves inscrits au secondaire.
Où les loger ?…
On avait bien commencé la construction de deux RTG à 4 classes qui auraient dû être terminés en 4 semaines, mais il fallut attendre la Toussaint pour pouvoir enfin les occuper… En attendant les cours se donnèrent dans la salle de gymnastique. Les sections A3 et A4 s’installèrent sur la scène derrière le rideau; les latines et les modernes occupèrent la salle proprement dite, séparés par de simples cloisons d’armoires; les familiales (C3) furent casées au balcon. On squatta également les arrière-locaux du café du coin, ainsi que certains locaux de l’ancienne sucrerie, transformés provisoirement en ateliers. Même une maison particulière d’une rue voisine fut louée provisoirement pour accueillir les classes!
Il est difficile de se rendre compte actuellement, de l’aspect général d’Alleur à cette époque. A l’ouest de l’établissement, les champs, les vergers, les pâturages s’étendaient à perte de vue jusqu’au château de Waroux. Hormis quelques grosses fermes, aucune construction n’existait. Le parc industriel était à l’état de projet et un embryon d’autoroute attendait son prolongement tant vers Charleroi que vers Bruxelles et Aix-la-Chapelle…
Septembre 1957 vit la rentrée de 220 élèves au secondaire et l’ouverture de l’Ecole Technique du soir qui, elle aussi, sous la direction de Monsieur Gérard, connut un succès immédiat.
La construction de deux nouveaux RTG et enfin de deux ateliers (toujours existants) était entamée et une cour de récréation pavée (l’actuel parking de la rue Truffaut) remplaça le marécage boueux du moment. Inutile de dire que leur occupation, à la Noël 1957, fut joyeusement fêtée.
L’année scolaire 58-59 fut probablement la plus ardue au point de vue « locaux ». Il fallut caser plus de 300 élèves de l’enseignement secondaire, sans compter les sections gardiennes et primaires qui s’étoffaient de plus en plus. Tous les couloirs furent occupés; certaines classes des RTG furent cloisonnées; les ateliers étaient bondés: deux professeurs y donnaient cours en même temps.
L’Amicale de l’Ecole Moyenne fut créée en 1959 et put bientôt subvenir aux besoins sans cesse croissants de l’établissement en livres classiques, matériel didactique, etc.
L’année 59-60 fut celle où, enfin, on réalisa la construction de 10 classes RTG nouveaux modèles (avec pignons en moëllons), de deux nouveaux ateliers et d’un réfectoire. La salle de gymnastique, enfin libérée de toute occupation abusive, fut rendue à sa destination première, au grand soulagement de Madame Henrion…
1960-61 fut une année de transition difficile car très perturbée par ce que d’aucuns ont appelé « la grève du siècle », organisée contre la Loi unique.
En juillet 61, l’établissement se vit doté d’un Internat pour garçons. Dirigé par Monsieur Beauwin, devenu administrateur, cet internat accueillit, dès la 1ère rentrée, 42 élèves, soit le maximum autorisé. Le Ministre de l’Education Nationale de l’époque ne manquait sans doute pas d’humour puisqu’il désigna en qualité de surveillants internes Messieurs Lion et Mouton…
1961 vit également la désignation au poste d’Instituteur en chef de Monsieur Jeunehomme. Il exerça cette fonction jusqu’en 1971, année où lui succéda une autre personnalité marquante de l’histoire de notre école, Madame Wynen-Dirick.
En 1966, après 10 ans d’existence, l’Ecole Moyenne d’Alleur était devenue une école florissante qui, au secondaire, pour 3 années d’études, comptait 352 élèves, employait 49 professeurs et 8 membres de personnel administratif et qui, au primaire, organisait jusqu’à 3 classes par année d’étude.
Une première étape de la progression de l’établissement fut franchie en 1971 quand l’Ecole Moyenne, d’Alleur qui s’installa dans le « système rénové », organisait désormais quatre années d’études secondaires réparties sur deux cycles.
La seconde se fit en 1972, année où, anticipant la fusion avec les communes d’Ans, Loncin et Xhendremael, la petite, mais combien sympathique école maternelle et primaire de Xhendremael demanda à unir son destin à celui des sections fondamentales de l’Ecole Moyenne de l’Etat.
Un événement spectaculaire mais dramatique marqua hélas l’année 1974: un incendie détruisit totalement le bâtiment RTG situé le long de l’actuelle rue Truffaut!
A toute chose, malheur est bon!
De nouveau, le problème des locaux pouvant accueillir une population sans cesse en augmentation, surtout dans l’enseignement fondamental, se posa avec acuité. C’est pourquoi, grâce aux démarches incessantes de Madame Dirick, la construction d’un nouveau bâtiment pour l’école primaire fut décidée et commença durant l’année scolaire 75-76. En juin 1977, Madame l’Institutrice en chef avait le bonheur d’installer tout son petit monde dans ce bâtiment.
« Les Belges ont une brique dans le ventre » dit-on souvent.
Il faut croire que les directeurs et directrices qui succédèrent à Monsieur Gérard, admis à la retraite en janvier 1979, avaient eux, avalé toute une palette de blocs et de briques.
En effet, sous l’impulsion d’abord de Monsieur Rousseau, le collègue directeur, appelé à assurer temporairement durant toute l’année 1979 la succession de Monsieur Gérard; de Madame Jurion, ensuite, qui, six mois avant d’être légalement pensionnée, fut en quelque sorte parachutée à la direction de l’établissement jusqu’en 1980; de Madame Saive, enfin, qui en juillet 1980, reprit la direction de l’établissement rebaptisé au 1er septembre 1980 : Lycée d’Etat d’enseignement secondaire général, technique et professionnel; avec l’aide et le soutien de l’Institutrice en chef, on vit sortir de terre l’école maternelle.
Cette nouvelle construction fut rapidement suivie par l’inauguration en 1983 du bâtiment central abritant actuellement les bureaux administratifs de l’établissement et 21 classes superbement aménagées.
Les années passent. A la fin des années 80, on pensionna Messieurs Corrin et Rousseau, deux piliers de l’école…
Le 1er juillet 1990, Monsieur Maurice Wathieu reprenait la direction de l’établissement, devenu alors le Lycée de la Communauté française d’Alleur. L’école subissait de plein fouet la concurrence effrénée que se livraient tous les établissements d’enseignement secondaire des différents réseaux…
La génération des professeurs qui avaient créé, fait prospérer et vivre l’école pendant plus de 30 ans arrivait inéluctablement à l’âge de la retraite: Mesdames Henrion, Rouche, Quéra, Goffin, Fourmy, Denis et Dirick, Messieurs Remouchamps, Marichal, Sourdeau, Remy, Thunus, chef d’atelier, Mouton, économe nous quittèrent.
Il fallait tout remettre en question pour pouvoir faire face aux restrictions qui se préparaient. Il fallait se restructurer et trouver des voies nouvelles qui permettraient à l’école d’opérer sa métamorphose.
Alors, chose admirable, toutes les forces vives de notre école se mirent en oeuvre et redoublèrent d’énergie:
Monsieur Dambiermont, alors Préfet de l’Athénée royal Liège 1, accepta en 1991 de gérer à distance les sections techniques de qualification et professionnelles du 3ème degré créées et détachées officiellement à son antenne du Lycée d’Alleur.
Le décret de Madame la Ministre-Présidente Onkelinx, instaurant la restructuration de nombreux établissements d’enseignement secondaire au 1er septembre 1996, date précise du 40ème anniversaire de la création de l’école, mit fin à ce partenariat. L’école, qui avait dès lors acquis son autonomie, reçut le titre d’Institut Technique de la Communauté française. En offrant aux élèves le cycle complet des 6 années d’enseignement secondaire dans les orientations d’études de transition, de technique de qualification et de professionnelle, le vœu de tous les parents et de tous nos élèves était exaucé.
Et le 1er janvier 1997, l’établissement se voyait attribuer, enfin, l’appellation d’Athénée royal…
Le 1er septembre 1996, le Lycée d’Alleur devient l’Institut Technique de la Communauté française d’Alleur à Ans. Quelques mois plus tard, le 1er janvier 1997, notre établissement change à nouveau de nom. Il devient l’Athénée Royal d’Alleur à Ans. Un 3ème degré est créé comprenant des sections professionnelles, de technique de transition et de technique de qualification. Le 3 avril 2006, l’Athénée Royal d’Alleur change une nouvelle fois d’appellation. Il devient l’Athénée Royal d’Ans. La section de technique de transition est remplacée par un 3ème degré général.
Admis à la pension, Monsieur Maurice Wathieu quitte ses fonctions de préfet des études en 2002 et cède sa place à Madame Josiane Bonhomme qui occupait la fonction de proviseur au sein de l’établissement. Admise à son tour à la retraite, elle est remplacée en 2006 par Monsieur Manuel Dony au poste de préfet des études.
Le 30 novembre 2001, le projet cyberclasses est initié.
Au début du mois de septembre 2003, une section d’immersion précoce est créée au sein de notre établissement. L’immersion précoce concerne les élèves ayant suivi les cours d’immersion en néerlandais durant leurs 6 années primaires et leur donne la possibilité de poursuivre leur apprentissage dans l’enseignement secondaire.
La filière «Immersion précoce voit ses premiers rhétoriciens diplômés en juin 2009.
En 2009-2010, la section «Auxiliaire administratif et d’accueil », qui a pour but de former des employés à la comptabilité et à la bureautique, met en place une Entreprise d’Entraînement Pédagogique (EEP).
Il s’agit d’une entreprise fictive, qui se veut l’image identique d’une PME réelle au sein d’un marché économique concurrentiel, lui aussi, fictif. Il n’y a donc pas de production, l’argent et les marchandises qui circulent ne sont pas réels. Mais les documents, les procédures, l’étude du marché, la gestion des stocks, les services commerciaux, etc. sont similaires à ceux de l’entreprise réelle.
Une nouvelle page se tourne pour notre établissement avec l’arrivée des 2 premiers tableaux blancs interactifs en mai 2010.
En 2011, l’Athénée Royal d’Ans reçoit le label « Ecole numérique », en partenariat avec le Collège Sacré Cœur de Charleroi, dans le cadre du projet « Ecole numérique ». L’intérêt de ce projet est de faire de l’outil numérique une chance pour tous. Le projet vise, en effet, à mettre à disposition des élèves du premier degré une tablette numérique contenant des outils pédagogiques afin d’intégrer l’outil informatique personnalisé (une tablette pour un élève) dans les pratiques pédagogiques. En outre, l’utilisation des tablettes numériques en classe a pour but d’apporter une pédagogie réellement différenciée tout en entretenant la motivation. En 2012, La rentrée scolaire est marquée par le début de l’utilisation des premières tablettes numériques au sein de notre école.
Déjà pionnier en tant qu’école numérique, l’Athénée Royal d’Ans est sélectionné pour la seconde fois lors du 3ème appel à projets pour recevoir une aide de la Région wallonne afin de pouvoir développer le principe de « l’école inversée ». Selon ce principe, les enseignants mettent les leçons à la disposition des élèves sur des ENT (espaces numériques de travail) : des textes, des images, des vidéos… Avant le cours, chez eux, les élèves visionnent le contenu des documents et intègrent la théorie. L’intérêt du dispositif réside dans le temps d’échange ainsi libéré, avec un enseignant disponible, pour les travaux et les exercices.
Ce projet sera mené en partenariat avec l’institut Saint-Joseph de Ciney afin de tester cette pédagogie issue des nouvelles technologies au cours de l’année scolaire 2014-2015 et il permettra à notre établissement de bénéficier de nouveaux matériels informatiques. Toujours dans le cadre de ce projet, deux Hautes Ecoles, une à Liège et l’autre à Namur, seront aussi impliquées afin que les futurs agrégés de l’enseignement secondaire inférieur bénéficient de l’expérience numérique de l’Athénée Royal d’Ans et de l’institut Saint-Joseph de Ciney.
En 2017, Monsieur Dony cède son poste de préfet des études à Madame Mertens pour occuper la fonction de Préfet coordonnateur de zone, ce qui lui permettra de prolonger son engagement pédagogique auprès d’une dizaine d’établissements de la zone Huy-Waremme.
La construction du nouveau bâtiment commence en avril 2018.
2019 est marqué par le retour de Madame Maria-Antonia Fuda en tant que Préfète des Etudes. En effet, elle avait déjà occupé le poste de proviseur au sein de l’établissement au cours de l’année scolaire 2002-2005. C’est aussi le départ de Monsieur Jean-Luc Brackmeyn, admis à la pension. Monsieur Brackmeyn est arrivé au sein de l’établissement en septembre 1991 en tant que professeur de français et d’histoire. A cette époque, seul le degré inférieur était organisé. En tant que professeur, il avait notamment organisé les voyages de fin d’année en proposant la visite des châteaux de La Loire mais aussi les séjours en Alsace en territoire de mémoires. C’est en septembre 2006 qu’il accéda à la fonction de proviseur.
Le début de cette nouvelle décennie est marqué par la fin des travaux de construction du nouveau bâtiment. Le gros œuvre est terminé. Les travaux intérieurs de finition ont débuté ainsi que les aménagements des abords du nouveau bâtiment.
En novembre 2020, nous nous sommes installés dans notre nouveau bâtiment. Il comporte bien entendu tout ce à quoi on peut s’attendre dans une école : dix-huit classes spacieuses, une salle d’étude, des bureaux pour les éducateurs. Mais il nous offre également un nouveau confort qu’il nous tardait de découvrir: une salle polyvalente, des casiers personnels pour chaque étudiant dans les ateliers et une bibliothèque/médiathèque chaleureuse qui sera bientôt opérationnelle.
Notre nouvelle école est bien sûr adaptée aux spécificités de nos filières professionnelles : nos élèves y découvriront bientôt trois ateliers de mécanique, menuiserie et électricité, ainsi que la nouvelle entreprise d’entrainement pédagogique, destinée à les familiariser avec la gestion quotidienne d’une entreprise. Le caractère numérique de notre établissement n’a pas été oublié : la fibre optique est installée dans chacun des locaux, qui seront également bientôt tous équipés d’un tableau blanc numérique. Quatre salles informatiques complètent le tableau.
En novembre 2021, Monsieur Fouchard devient directeur f.f.
En septembre 1956, une bourrasque déferle sur le village… Monsieur Firmin Gérard est désigné comme directeur de l’école primaire d’Alleur, reprise par l’Etat, et directeur fondateur de la future Ecole Moyenne de l’Etat. Ainsi, dès le départ, les sections maternelles, primaires et secondaires furent fondues en un seul établissement. Cette fusion a perduré tout au long de l’évolution de notre école et, à l’heure actuelle, malgré la reprise de l’école primaire par la commune d’Ans, une véritable symbiose existe encore entre les trois niveaux d’enseignement. L’Ecole Moyenne de l’Etat à Alleur ouvrit ses portes le 1er septembre 1956.
Si les sections primaires bénéficiaient de 9 classes en dur pour 13 titulaires, classes cédées à l’Etat par l’Administration communale, l’enseignement secondaire disposait quant à lui d’une vaste prairie vallonnée, plantée çà et là, d’arbres fruitiers… et d’une salle de gymnastique – elle aussi cédée généreusement par l’Administration communale. Monsieur le directeur Gérard et le secrétaire-économe Monsieur Beauwin, purent disposer d’un petit local et du téléphone de l’Administration.
A l’ouverture de l’établissement, trois professeurs avaient été désignés: Monsieur Hilbert (français), Madame Chevigne (math-sciences) et Monsieur Remouchamps (langues germaniques). Ils furent heureusement rapidement rejoints par d’autres collègues, tels Monsieur Rousseau, Monsieur Thunus, Madame Henrion et d’autres, soit un total de 20 professeurs qui oeuvrèrent pour s’occuper des 107 élèves inscrits au secondaire.
Où les loger ?…
On avait bien commencé la construction de deux RTG à 4 classes qui auraient dû être terminés en 4 semaines, mais il fallut attendre la Toussaint pour pouvoir enfin les occuper… En attendant les cours se donnèrent dans la salle de gymnastique. Les sections A3 et A4 s’installèrent sur la scène derrière le rideau; les latines et les modernes occupèrent la salle proprement dite, séparés par de simples cloisons d’armoires; les familiales (C3) furent casées au balcon. On squatta également les arrière-locaux du café du coin, ainsi que certains locaux de l’ancienne sucrerie, transformés provisoirement en ateliers. Même une maison particulière d’une rue voisine fut louée provisoirement pour accueillir les classes!
Il est difficile de se rendre compte actuellement, de l’aspect général d’Alleur à cette époque. A l’ouest de l’établissement, les champs, les vergers, les pâturages s’étendaient à perte de vue jusqu’au château de Waroux. Hormis quelques grosses fermes, aucune construction n’existait. Le parc industriel était à l’état de projet et un embryon d’autoroute attendait son prolongement tant vers Charleroi que vers Bruxelles et Aix-la-Chapelle…
Septembre 1957 vit la rentrée de 220 élèves au secondaire et l’ouverture de l’Ecole Technique du soir qui, elle aussi, sous la direction de Monsieur Gérard, connut un succès immédiat.
La construction de deux nouveaux RTG et enfin de deux ateliers (toujours existants) était entamée et une cour de récréation pavée (l’actuel parking de la rue Truffaut) remplaça le marécage boueux du moment. Inutile de dire que leur occupation, à la Noël 1957, fut joyeusement fêtée.
L’année scolaire 58-59 fut probablement la plus ardue au point de vue « locaux ». Il fallut caser plus de 300 élèves de l’enseignement secondaire, sans compter les sections gardiennes et primaires qui s’étoffaient de plus en plus. Tous les couloirs furent occupés; certaines classes des RTG furent cloisonnées; les ateliers étaient bondés: deux professeurs y donnaient cours en même temps.
L’Amicale de l’Ecole Moyenne fut créée en 1959 et put bientôt subvenir aux besoins sans cesse croissants de l’établissement en livres classiques, matériel didactique, etc.
L’année 59-60 fut celle où, enfin, on réalisa la construction de 10 classes RTG nouveaux modèles (avec pignons en moëllons), de deux nouveaux ateliers et d’un réfectoire. La salle de gymnastique, enfin libérée de toute occupation abusive, fut rendue à sa destination première, au grand soulagement de Madame Henrion…
1960-61 fut une année de transition difficile car très perturbée par ce que d’aucuns ont appelé « la grève du siècle », organisée contre la Loi unique.
En juillet 61, l’établissement se vit doté d’un Internat pour garçons. Dirigé par Monsieur Beauwin, devenu administrateur, cet internat accueillit, dès la 1ère rentrée, 42 élèves, soit le maximum autorisé. Le Ministre de l’Education Nationale de l’époque ne manquait sans doute pas d’humour puisqu’il désigna en qualité de surveillants internes Messieurs Lion et Mouton…
1961 vit également la désignation au poste d’Instituteur en chef de Monsieur Jeunehomme. Il exerça cette fonction jusqu’en 1971, année où lui succéda une autre personnalité marquante de l’histoire de notre école, Madame Wynen-Dirick.
En 1966, après 10 ans d’existence, l’Ecole Moyenne d’Alleur était devenue une école florissante qui, au secondaire, pour 3 années d’études, comptait 352 élèves, employait 49 professeurs et 8 membres de personnel administratif et qui, au primaire, organisait jusqu’à 3 classes par année d’étude.
Une première étape de la progression de l’établissement fut franchie en 1971 quand l’Ecole Moyenne, d’Alleur qui s’installa dans le « système rénové », organisait désormais quatre années d’études secondaires réparties sur deux cycles.
La seconde se fit en 1972, année où, anticipant la fusion avec les communes d’Ans, Loncin et Xhendremael, la petite, mais combien sympathique école maternelle et primaire de Xhendremael demanda à unir son destin à celui des sections fondamentales de l’Ecole Moyenne de l’Etat.
Un événement spectaculaire mais dramatique marqua hélas l’année 1974: un incendie détruisit totalement le bâtiment RTG situé le long de l’actuelle rue Truffaut!
A toute chose, malheur est bon!
De nouveau, le problème des locaux pouvant accueillir une population sans cesse en augmentation, surtout dans l’enseignement fondamental, se posa avec acuité. C’est pourquoi, grâce aux démarches incessantes de Madame Dirick, la construction d’un nouveau bâtiment pour l’école primaire fut décidée et commença durant l’année scolaire 75-76. En juin 1977, Madame l’Institutrice en chef avait le bonheur d’installer tout son petit monde dans ce bâtiment.
« Les Belges ont une brique dans le ventre » dit-on souvent.
Il faut croire que les directeurs et directrices qui succédèrent à Monsieur Gérard, admis à la retraite en janvier 1979, avaient eux, avalé toute une palette de blocs et de briques.
En effet, sous l’impulsion d’abord de Monsieur Rousseau, le collègue directeur, appelé à assurer temporairement durant toute l’année 1979 la succession de Monsieur Gérard; de Madame Jurion, ensuite, qui, six mois avant d’être légalement pensionnée, fut en quelque sorte parachutée à la direction de l’établissement jusqu’en 1980; de Madame Saive, enfin, qui en juillet 1980, reprit la direction de l’établissement rebaptisé au 1er septembre 1980 : Lycée d’Etat d’enseignement secondaire général, technique et professionnel; avec l’aide et le soutien de l’Institutrice en chef, on vit sortir de terre l’école maternelle.
Cette nouvelle construction fut rapidement suivie par l’inauguration en 1983 du bâtiment central abritant actuellement les bureaux administratifs de l’établissement et 21 classes superbement aménagées.
Les années passent. A la fin des années 80, on pensionna Messieurs Corrin et Rousseau, deux piliers de l’école…
Le 1er juillet 1990, Monsieur Maurice Wathieu reprenait la direction de l’établissement, devenu alors le Lycée de la Communauté française d’Alleur. L’école subissait de plein fouet la concurrence effrénée que se livraient tous les établissements d’enseignement secondaire des différents réseaux…
La génération des professeurs qui avaient créé, fait prospérer et vivre l’école pendant plus de 30 ans arrivait inéluctablement à l’âge de la retraite: Mesdames Henrion, Rouche, Quéra, Goffin, Fourmy, Denis et Dirick, Messieurs Remouchamps, Marichal, Sourdeau, Remy, Thunus, chef d’atelier, Mouton, économe nous quittèrent.
Il fallait tout remettre en question pour pouvoir faire face aux restrictions qui se préparaient. Il fallait se restructurer et trouver des voies nouvelles qui permettraient à l’école d’opérer sa métamorphose.
Alors, chose admirable, toutes les forces vives de notre école se mirent en oeuvre et redoublèrent d’énergie:
- l’Association des Parents qui, dès le premier contact, émit le souhait de voir s’établir une école secondaire à 6 ans et fit de cet objectif son principal stimulant d’action;
- l’Amicale, qui, sous la présidence de Monsieur l’Echevin Pypops, par l’ingéniosité de ses ressources, permit de faire circuler une bonne information et nous fournit des moyens complémentaires;
- l’Administration de la commune d’Ans chez qui nous trouvâmes toujours compréhension, bon accueil et, en plus du support moral, une aide matérielle très conséquente;
- les cuisinières, qui lors des diverses manifestations organisées tout au long de l’année et grâce à la qualité quotidienne des repas rendent réputé le restaurant scolaire du Lycée;
- les femmes et hommes d’entretien qui maintiennent notre cadre de vie et de travail agréable et coquet;
- les enseignants, enfin, ceux et celles qui étaient chargés de reprendre le flambeau des anciens, des hommes et des femmes, peut-être plus jeunes en âge, mais déjà bien rodés et expérimentés ayant enfin l’occasion de se fixer définitivement après un long périple que connaît tout professeur temporaire.
Monsieur Dambiermont, alors Préfet de l’Athénée royal Liège 1, accepta en 1991 de gérer à distance les sections techniques de qualification et professionnelles du 3ème degré créées et détachées officiellement à son antenne du Lycée d’Alleur.
Le décret de Madame la Ministre-Présidente Onkelinx, instaurant la restructuration de nombreux établissements d’enseignement secondaire au 1er septembre 1996, date précise du 40ème anniversaire de la création de l’école, mit fin à ce partenariat. L’école, qui avait dès lors acquis son autonomie, reçut le titre d’Institut Technique de la Communauté française. En offrant aux élèves le cycle complet des 6 années d’enseignement secondaire dans les orientations d’études de transition, de technique de qualification et de professionnelle, le vœu de tous les parents et de tous nos élèves était exaucé.
Et le 1er janvier 1997, l’établissement se voyait attribuer, enfin, l’appellation d’Athénée royal…
Le 1er septembre 1996, le Lycée d’Alleur devient l’Institut Technique de la Communauté française d’Alleur à Ans. Quelques mois plus tard, le 1er janvier 1997, notre établissement change à nouveau de nom. Il devient l’Athénée Royal d’Alleur à Ans. Un 3ème degré est créé comprenant des sections professionnelles, de technique de transition et de technique de qualification. Le 3 avril 2006, l’Athénée Royal d’Alleur change une nouvelle fois d’appellation. Il devient l’Athénée Royal d’Ans. La section de technique de transition est remplacée par un 3ème degré général.
Admis à la pension, Monsieur Maurice Wathieu quitte ses fonctions de préfet des études en 2002 et cède sa place à Madame Josiane Bonhomme qui occupait la fonction de proviseur au sein de l’établissement. Admise à son tour à la retraite, elle est remplacée en 2006 par Monsieur Manuel Dony au poste de préfet des études.
Le 30 novembre 2001, le projet cyberclasses est initié.
Au début du mois de septembre 2003, une section d’immersion précoce est créée au sein de notre établissement. L’immersion précoce concerne les élèves ayant suivi les cours d’immersion en néerlandais durant leurs 6 années primaires et leur donne la possibilité de poursuivre leur apprentissage dans l’enseignement secondaire.
La filière «Immersion précoce voit ses premiers rhétoriciens diplômés en juin 2009.
En 2009-2010, la section «Auxiliaire administratif et d’accueil », qui a pour but de former des employés à la comptabilité et à la bureautique, met en place une Entreprise d’Entraînement Pédagogique (EEP).
Il s’agit d’une entreprise fictive, qui se veut l’image identique d’une PME réelle au sein d’un marché économique concurrentiel, lui aussi, fictif. Il n’y a donc pas de production, l’argent et les marchandises qui circulent ne sont pas réels. Mais les documents, les procédures, l’étude du marché, la gestion des stocks, les services commerciaux, etc. sont similaires à ceux de l’entreprise réelle.
Une nouvelle page se tourne pour notre établissement avec l’arrivée des 2 premiers tableaux blancs interactifs en mai 2010.
En 2011, l’Athénée Royal d’Ans reçoit le label « Ecole numérique », en partenariat avec le Collège Sacré Cœur de Charleroi, dans le cadre du projet « Ecole numérique ». L’intérêt de ce projet est de faire de l’outil numérique une chance pour tous. Le projet vise, en effet, à mettre à disposition des élèves du premier degré une tablette numérique contenant des outils pédagogiques afin d’intégrer l’outil informatique personnalisé (une tablette pour un élève) dans les pratiques pédagogiques. En outre, l’utilisation des tablettes numériques en classe a pour but d’apporter une pédagogie réellement différenciée tout en entretenant la motivation. En 2012, La rentrée scolaire est marquée par le début de l’utilisation des premières tablettes numériques au sein de notre école.
Déjà pionnier en tant qu’école numérique, l’Athénée Royal d’Ans est sélectionné pour la seconde fois lors du 3ème appel à projets pour recevoir une aide de la Région wallonne afin de pouvoir développer le principe de « l’école inversée ». Selon ce principe, les enseignants mettent les leçons à la disposition des élèves sur des ENT (espaces numériques de travail) : des textes, des images, des vidéos… Avant le cours, chez eux, les élèves visionnent le contenu des documents et intègrent la théorie. L’intérêt du dispositif réside dans le temps d’échange ainsi libéré, avec un enseignant disponible, pour les travaux et les exercices.
Ce projet sera mené en partenariat avec l’institut Saint-Joseph de Ciney afin de tester cette pédagogie issue des nouvelles technologies au cours de l’année scolaire 2014-2015 et il permettra à notre établissement de bénéficier de nouveaux matériels informatiques. Toujours dans le cadre de ce projet, deux Hautes Ecoles, une à Liège et l’autre à Namur, seront aussi impliquées afin que les futurs agrégés de l’enseignement secondaire inférieur bénéficient de l’expérience numérique de l’Athénée Royal d’Ans et de l’institut Saint-Joseph de Ciney.
En 2017, Monsieur Dony cède son poste de préfet des études à Madame Mertens pour occuper la fonction de Préfet coordonnateur de zone, ce qui lui permettra de prolonger son engagement pédagogique auprès d’une dizaine d’établissements de la zone Huy-Waremme.
La construction du nouveau bâtiment commence en avril 2018.
2019 est marqué par le retour de Madame Maria-Antonia Fuda en tant que Préfète des Etudes. En effet, elle avait déjà occupé le poste de proviseur au sein de l’établissement au cours de l’année scolaire 2002-2005. C’est aussi le départ de Monsieur Jean-Luc Brackmeyn, admis à la pension. Monsieur Brackmeyn est arrivé au sein de l’établissement en septembre 1991 en tant que professeur de français et d’histoire. A cette époque, seul le degré inférieur était organisé. En tant que professeur, il avait notamment organisé les voyages de fin d’année en proposant la visite des châteaux de La Loire mais aussi les séjours en Alsace en territoire de mémoires. C’est en septembre 2006 qu’il accéda à la fonction de proviseur.
Le début de cette nouvelle décennie est marqué par la fin des travaux de construction du nouveau bâtiment. Le gros œuvre est terminé. Les travaux intérieurs de finition ont débuté ainsi que les aménagements des abords du nouveau bâtiment.
En novembre 2020, nous nous sommes installés dans notre nouveau bâtiment. Il comporte bien entendu tout ce à quoi on peut s’attendre dans une école : dix-huit classes spacieuses, une salle d’étude, des bureaux pour les éducateurs. Mais il nous offre également un nouveau confort qu’il nous tardait de découvrir: une salle polyvalente, des casiers personnels pour chaque étudiant dans les ateliers et une bibliothèque/médiathèque chaleureuse qui sera bientôt opérationnelle.
Notre nouvelle école est bien sûr adaptée aux spécificités de nos filières professionnelles : nos élèves y découvriront bientôt trois ateliers de mécanique, menuiserie et électricité, ainsi que la nouvelle entreprise d’entrainement pédagogique, destinée à les familiariser avec la gestion quotidienne d’une entreprise. Le caractère numérique de notre établissement n’a pas été oublié : la fibre optique est installée dans chacun des locaux, qui seront également bientôt tous équipés d’un tableau blanc numérique. Quatre salles informatiques complètent le tableau.
En novembre 2021, Monsieur Fouchard devient directeur f.f.